Parrainer l'éducation des filles payannes d'Haïti

Les filles qui sont nées et grandies dans les zones rurales d'Haïti sont victimes des pires formes d'exploitation de cette société. La majeure partie de ces filles n’ont même pas accès à l’éducation la plus élémentaire. Celles qui ont la chance d’aller à l’école ne vont pas au-delà de l’enseignement primaire. Ainsi, elles ne possèdent pas les connaissances de base requises pour aller dans une école professionnelle qui les préparerait au marché du travail.

 

Les filles du milieu rural haïtien, en particulier celles des communautés les plus isolées, représentent le taux le plus élevé de grossesses précoces. Dans ces conditions, elles sont condamnées à vivre dans une pauvreté abjecte et rester au bas de l'échelle sociale de génération en génération. Elles sont souvent forcées de se marier dès l'âge de 15 ans. Souvent, leurs familles sont si pauvres pour les nourrir qu'elles placent ces filles en milieu urbain avec des parents, amis ou étrangers tout en espérant qu’elles auront une vie meilleure de ce nouvel environnement. Pour l’essentiel, il s’agit d’une forme d’esclavage des enfants que les élites haïtiennes ont tacitement cautionnée.

Chaque fois que vous soutenez l'éducation des filles paysannes d’Haïti, votre contribution désintéressée sert à rompre le cycle de la pauvreté au niveau d’une communauté entière pour les générations à venir.

 

Dans la langue vernaculaire haïtienne, ces filles sont appelées «restavek» ou enfants domestiques. Les parents s’attendent à ce que leurs enfants reçoivent de la nourriture et un logement (et parfois l’accès à l’éducation) en échange de travaux ménagers. Cependant, beaucoup de restaveks continuent de vivre dans des conditions bien pires que chez leurs nouveaux « parents ». Très souvent, ces enfants ne reçoivent une éducation adéquate et courent le un risque d’abus physique, émotionnel et sexuel. Les restaveks ne sont pas payés et n'ont aucun pouvoir, ni recours au sein de leur famille d'accueil. Contrairement aux esclaves au sens traditionnel du terme, les restaveks ne sont ni achetées, ni vendues, ni possédées. Ils peuvent fuir ou retourner chez leurs familles ; ells sont généralement libérées de la servitude lorsqu'elles deviennent adultes; cependant, le système restavek est généralement compris comme une forme d’esclavage. Souvent, les familles d'accueil renvoient leurs restaveks avant l'âge de 15 ans, car selon la loi, c'est l'âge où elles sont censés être payées en échange de leurs services. Dans ces conditions, beaucoup se retrouvent alors dans la rue et finissent par s'ajouter au nombre croissant de pauvres en Haïti.

 

Afin de réduire et d'éliminer les abus subis par les filles rurales nées de familles pauvres, nous continuons de sensibiliser le public tout en prenant des mesures concrètes pour briser le cycle de la pauvreté par le biais d'un programme d'autonomisation bien élaboré. Sachant que les filles des zones rurales nées de familles qui ont les moyens de payer leur éducation finissent par avoir une vie décente, nous comprenons que le milieu de naissance n’est pas le problème ; nous devons nous attaquer aux causes du problème des filles paysannes : les barrières socio-économique et la privation de l’éducation.

 

Pour l’AFPA, l’accès à l’éducation et aux compétences nécessaires à la subsistance est la meilleure approche pour briser le cycle de la pauvreté. Pour éliminer le système restavek, notre organisation a intégré ces composants dans son programme d'autonomisation:

a. Éduquer les parents sur les conséquences de la pratique du restavek;

b. Entreprendre un plaidoyer auprès du pouvoir législatif et le gouvernement afin d’en finir avec le système de restavek partout dans le pays;

c. Mettre des bourses d'études à la disposition de ces filles rurales afin qu'elles puissent avoir un accès complet au domaines suivants

•Enseignement primaire

• enseignement professionnel et supé

• programme de formation aux moyens d'existence

• formation universitaire